Je suis née, et j'ai grandie, sur l'Arche. Dans l'Espace. Chose normale, pour les miens, l'Humanité ayant - en partie - quittée la Terre, il y a près d'un siècle de cela. J'ai vu le jour dans une famille aisée : Abigail, est la médecin en chef de l'Arche, tandis que mon père, Jake, était l'ingénieur en chef. Entre des parents aimants, et une vie plutôt facile, je n'ai pas eu à me plaindre de mon enfance. J'ai grandie avec Wells Jaha, fils d'un de nos chanceliers/précédent chancelier. J'étais une élève brillante et appréciée de mes enseignants.

Allant souvent voir ma mère travailler, il est naturel que j'ai choisis de suivre sa route, en m'essayant à des études de médecine. Je pensais ma vie toute tracée : je serai médecin, travaillerai avec ma mère et finirai par prendre sa place. Mais l'année de mes 16 ans, ma vie a basculée : j'ai surpris une conversation, entre mes parents. Mon père parlait d'un problème de l'Arche, mettant en péril la survie des nôtres, et évoquait son souhait de rendre cette information public. Une dispute est survenue entre mes parents, me laissant digérer la découverte de mon père. Découverte qui m'a tellement pesée que j'ai finis par en parler à Wells, lui faisant jurer de garder le secret. Peu de temps après, j'ai proposé à mon père de l'aider à rendre ce souci public, mais mon père a refusé, et des gardes sont arrivés, pour l'arrêter. Pour moi, il ne faisait aucun doute que c'était Wells qui l'avait dénoncé : il était le seul, hormis ma mère et moi, à savoir ce que projetait de faire mon père... Je me suis donné pour mission de dévoiler la vidéo faite par mon père, ma conviction ayant été renforcée par son exécution. Mais je n'en ai pas eu le temps, ayant été arrêtée à mon tour, pour trahison.

J'ai passé près d'un an dans la prison de l'Arche, attendant, le cœur serré, qu'on vienne pour m'exécuter à mon tour, le jour où j'aurai mes 18 ans. On est bien venu, avant mon anniversaire, mais pas pour m'envoyer hors de l'Arche, mais plutôt pour, comme ma mère me l'annonça, m'envoyer sur Terre...

C'est comme ça que je suis arrivée ici. Comme ça que j'ai tenté de survivre, avec les autres. Comme ça que j'ai tenté, dans un 1er temps, de trouver le Mont Weather, que Jaha nous avait indiqué comme un bunker sécurisé. Mais nous n'étions pas seuls, des gens avaient survécus. Entre conflits et tentatives d'alliances, on ne peut pas dire que tout fut simple. Cela devint même plus compliqué quand se mêla à nos soucis avec les Grounders, les soucis que connaissaient les nôtres, qui se voyaient contraints à effectuer de nombreux sacrifices pour tenter de préserver autant d'oxygène que possible.

Notre camp fut attaqué, et une partie d'entre nous fut enlevé par des individus portant une étrange tenue. Nous venions de faire la connaissance des habitants du Mont Weather, qui ont passés le siècle écoulé sous la montagne. Ne pouvant sortir sans tenue, ils ont dû s'adapter autrement, prenant le sang des Grounders pour tenter de survivre. Inutile de dire donc qu'ils voyaient en nous la solution idéale pour pouvoir enfin vivre sur Terre. C'est quand j'ai compris cela, que j'ai vu leur horrible système de ponction de sang, que j'ai pu m'enfuir. Avec Anya.

J'ai réussis à retrouver les miens (ceux qui n'avaient pas été enlevés, mais aussi ceux de l'Arche, qui avaient quitté l'Espace). Mais Anya n'eut pas cette chance, les miens l'ont tués... Je leur ai tout dit par la suite, et nous avons tout mis en œuvre pour retrouver mes camarades, toujours prisonniers. C'est ainsi qu'une alliance a été nouée avec les Grounders. Alliance qui a démarrée dans le sang (merci à Finn d'être devenu fou en essayant de me sauver, après m'avoir brisé le cœur en me cachant l'existence de Raven.). La tradition des Grounders exigeait que Finn soit tué, dans d'atroces conditions, pour "racheter" les morts qu'il avait engendré. J'ai dupé les Grounders (et Lexa - leur chef), pour avoir le droit de lui faire mes adieux, sauf que je l'ai tué, lui épargnant son exécution.

Un plan fut ensuite mis en route, pour que l'un des nôtres (Bellamy, en l'occurrence), parvienne à s'infiltrer dans le Mont Weather, et libère les nôtres mais aussi les Grounders, afin qu'on mène une attaque double : de l'intérieur, et de l'extérieur. Mais ça ne se passa pas comme prévu, Lexa nous abandonna, après que Wallace, le fils du président des hommes des montagnes, eut conclu un pacte avec elle, son peuple, et lui eut rendu les siens. Malgré ce changement de plan, et le découragement qui en découla, nous avons réussi à rentrer dans le bunker. Si, initialement, le plan consistait à libérer tous les prisonniers, celui-ci fut mis à mal avec ce changement. Wallace menaçait de tuer tous les nôtres, pour prendre leur moelle osseuse. Essayer de parler avec lui ne changeait rien, pas plus que le fait que j'ai tué son père... Il ne restait alors qu'une seule solution : baisser un levier, inversant ainsi le système de ventilation, faisant rentrer l'air de l'extérieur à l'intérieur. Tuant tous les habitants du bunker. Décision que je n'ai pas pris de gaité de cœur, et que Bellamy m'a aidé à prendre.

Nous avons pu récupérer les nôtres, et rentrer au camp Jaha. Mais je n'ai pas pu rentrer avec eux. J'avais fais trop de choses (TonDC et le Mt W. entre autre), pour pouvoir rentrer. Voir au quotidien le regard de mes proches, sachant ce que j'ai dû faire pour les sauver. Il me fallait assumer les conséquences de mes actes, pour qu'ils n'aient pas à le faire. Et tenter de me reconstruire seule, des derniers mois passés (la mort de Wells - tué par Charlotte, la découverte que c'était ma mère et non Wells qui avait dénoncé mon père, mon rapprochement avec Finn - qui avait déjà une copine, puis le fait que j'ai dû le tuer alors que j'en étais amoureuse, TonDC et ses missiles puis le Mt W.).

Je suis à présent recherché, par les miens et des Grounders (qui m'ont surnommé Wanheda : "commandante de la mort", et qui estiment qu'ils prendront mon "pouvoir" en me tuant...). Et je tente, tant bien que mal, de survivre, ayant changé la couleur de mes cheveux pour passer inaperçue et faisant du troc avec Niylah. C'est loin d'être toujours facile, mais je suis mieux ainsi, j'ai besoin de me retrouver seule avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autres.